| Chantal Billaud

Vous souhaitez faire de nouvelles connaissances depuis chez vous ? Ou même trouver le grand amour ? Vous aimez les contacts et la nouveauté, et vous rendez volontiers service aux autres ? Alors vous avez le profil que recherchent les escrocs de l’amour en ligne.

L’arnaque aux sentiments est perfide, parfaitement huilée et elle rapporte gros. Autant de raisons de vérifier si vous êtes bien informés. Parmi les affirmations suivantes, lesquelles sont vraies, lesquelles sont fausses ?

1. Les escrocs de l’amour en ligne ont un physique hors du commun.

Faux. S’ils étaient trop parfaits, les victimes flaireraient bien vite l’arnaque.

2. Les escrocs de l’amour en ligne sont des battants, intelligents et charismatiques.

Faux. On peut trouver parmi eux des soldats qui n’ont pas terminé leur scolarité, des hommes d’affaires qui ont échoué, d’anciens détenus, des pères divorcés sans contact avec leurs enfants ou des esthéticiennes qui n’ont pas pu réaliser ce qu’elles souhaitaient. Ces personnes sont donc sur un pied d’égalité avec leurs victimes, et il est plus pausible qu’elles aient besoin d’argent.

3. Les escrocs de l’amour en ligne veulent toujours de l’argent.

Pas seulement. Parfois les malfrats sont aussi des blanchisseurs d’argent et recherchent des passeurs (money mules) qui acceptent des transferts de capitaux.

4. Les escrocs de l’amour en ligne abreuvent leurs victimes de messages romantiques par mail.

Pas seulement. Souvent, les arnaqueurs contactent leurs victimes par téléphone ou leur écrivent des messages Whatsapp, par exemple. Les contacts peuvent s’intensifier à tel point (plusieurs fois par jour par écrit ou par téléphone) que la personne criminelle devient l’être le plus familier du monde.

5. Les escrocs de l’amour en ligne sont reconnaissables à leurs mauvais anglais ou français.

Faux. Ce secteur d’activité criminelle attire désormais des personnes de différentes langues maternelles. Il faut aussi savoir que les aides gratuites à la traduction sur Internet ont fait des progrès ces dernières années.

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